Enfin en clair !! La meilleure serie au monde après Cowboy Bebop arrive tous les jours sur Canal a 18h25 !!
Attention ! Série évènement !
Cette série a en effet été licenciée (au USA) avant la première diffusion au Japon ! Fait rare, très rare, exceptionnel même. Pourtant, cela peut se comprendre aisément : Watanabe Shinichiro n'est autre que le réalisateur de Cowboy Bebop (le film et la série) , de Vision d'Escaflowne et d'un Animatrix.
Inutile de dire qu'elle était attendue comme le loup blanc par les fans.
Et une fois de plus, Shinichiro fait mouche.
Il est intéressant de voir comment se positionne cet anime vis a vis de la cultissime série Cowboy Bebop, puisqu'elle est parfois considérée comme son successeur.
Un fond assez léger
Fuu est une jeune fille de 15 ans. Le bar dans lequel elle travaillait ayant été détruit par deux hurluberlus, elle se met en quête du « Samouraï qui sent le tournesol » avec pour compagnons... les deux fous précités. Ils se prénomment Mugen et Jin. Le premier est un jeune fou, très doué avec une épée (et non pas un katana) entre les mains. Ses techniques de combat ne sont pas du tout conventionnelles et son seul but est de trouver des gens forts avec lesquels se battre. En revanche, Jin est l'archétype du samouraï : posé, calme et incroyablement fort au combat. Son mode de vie est calqué sur le bushido. Outre Fuu, le seul lien qui unit ces deux personnes est la volonté de se tuer l'un l'autre, pour se prouver qu'ils sont les plus forts.
On suit donc le parcours de ce trio atypique au travers du Japon.
Clairement, ce n'est pas le scénario qui retient l'attention : il est vraiment tiré par les cheveux. De plus, on ne sait toujours rien sur ce fameux samouraï qui sent le tournesol à l'épisode 12. Mais peut importe : cette trame scénaristique, aussi légère soit elle, est le fil conducteur des épisodes. D'ailleurs, chacun de ces épisode forme une histoire, exactement comme Cowboy Bebop.
Tout comme dans cette série, on en apprend un peut plus sur les personnages au fur et a mesure des épisodes. Jin joue ici le rôle de Spike : il a la classe. C'est surtout le personnage central, celui dont le background est le plus travaillé. D'un autre coté, le background d'une fille de 15 ans et d'un psychopathe de 20 aurait du mal à être travaillé, puisque Mugen ne se fait remarque que pour son coté bagarreur et que Fuu n'est tout simplement qu'une paysanne.
Cependant, si les backgrounds ne sont pas toujours très travaillés, le character design est lui impeccable. Ce n'est pas exceptionnel, loin de la. Ce serait même du classique, sauf pour Mugen qui dénote vraiment au milieu de ce pseudo japon médiéval. Reste que ce character design est très propre, bien fait, sans fioritures. Ce n'est pas lui qu'on retiendra, mais il est plus qu'honnete. Il rempli parfaitement son rôle : pouvoir identifier au premier coup d'oeil qui est le personnage et quel est son état (fatigué, nerveux, heureux, mal en point...)
Ce manque de rigeur dans les backgrounds est en fait très compréhensible. En effet Samourai Champloo n'est pas et ne se veut pas réaliste. Historiens, passez votre chemin, car l'univers fourmille d'anachronismes aussi divertissants que bien intégrés. Par exemple, Jin porte des lunettes, et des lunettes modernes, pas un monocle ou des binocles. D'ailleurs, la série s'ouvre sur une bizarrerie étonnante : on est parachuté pendant une minute dans le vingt et unième siècle, pour des raisons... non expliquées. Le vocabulaire des héros n'a lui non plus rien de médiéval : injures modernes, vannes et sarcasme contribuent eux aussi au décalage de la série.
Techniquement irréprochable.
Pour ce qui est de l'animation, Cowboy bebop était une révolution car tout était animé : les personnages n'étaient pas tout raides quand il marchaient, les mâchoires bougeaient etc... Et bien cette performance est ici réitérée. On pourrait même considérer que Samurai Champloo fait mieux que son aîné. Tout est fluide, on n'a jamais droit a une saccade, que ce soit pendant un simple scrolling (et oui, il y a des séries où le scrolling n'est pas fluide) ou pendant une scène de bataille. Les corps sont vraiment bien fait : les épaules bougent pendant la marche, quand une jambe bouge, le torse ne reste pas immobile... du grand art. Pourtant, Samurai Champloo reste très fidèle au code de l'animation japonaise classique. Il y a très peu de grand mouvement de caméra, beaucoup de plans fixes, des passages où les protagonistes se regardent (longtemps) dans le blanc de l'oeil, etc... On sent tout de même que l'animation 3D a fait de grand progrès. En effet, la camera ne reste presque jamais immobile : elle bouge souvent de quelques centimètres dans tous les sens, comme s'il y avait un petit tremblement. Loin d'être un problème d'animation, ceci confère a l'anime un dynamisme exceptionnel : toutes les scènes de combat deviennent vivantes, magiques, rapides.
Coté musique, on est un peu déboussolé : pas de Jpop comme dans la plupart des anime, mais un rap mélodique, du jazz et de la musique électronique. Sans atteindre le niveau des musiques de Yoko Kanno, celle ci sont vraiment très bien. On ne les écouterait pas a part, mais en tant que bande sonore, c'est vraiment parfait. Ces musiques sont discrètes, mais elles sont une véritable valeur ajoutée a la série. Et si on aurait pu croire que ce style de musique ne collerait pas du tout avec le genre épico-médiéval de la série, il n'en est rien. Elles sont au contraire tout a fait a leur place et trouvent un écho en tous les anachronismes et les bizarreries de la série.
Fuu, 15 ans.
Serveuse dans un salon de thé...
Mise en voix par : AYAKO KAWAZUMI.
Une jeune fleur, aimable et curieuse. Malgré son jeune âge elle fait preuve d'une force de caractère qui fait d'elle un personnage attachant... De ces petits boulots elle espère trouver des indices qui lui permettraient de trouver une personne... Mais qui? Mais la rencontre de trois destinées antagonistes vont mettre du piment à cette histoire. Tous vont se mettre à chercher "le samurai qui sent le tournesol"... Mention spéciale : elle dispose de l'aide d'un petit écureuil volant qui parfois se montre très utile! Il répond au nom de Momo-san.
Mûgen, 20 ans.
Vagabond...
Mis en voix par : KAZUYA NAKAI.
Originaire des îles Ryuu-Kyuu, cet aventurier possède une agilité hors du commun. Ayant vécu depuis sa plus petite enfance seul et sans compter sur personne, celui qui a été continuellement trahi ne compte que sur lui même. Son ardeur au combat est proportionnelle à la force de son adversaire, et sa façon imprévisible de combattre, notamment une compilation des arts martiaux et de breakdance, fait de lui un redoutable personnage.
Jin, 20 ans.
Ronin vagabond...
Mis en voix par : GINPEI SATO.
"Un maître en art du sabre a tenu plus de mille concours de combats au sabre entre différentes écoles de maniement du sabre sans jamais essuyer une défaite, dans la période Edo..." Elève du dojo Mujuu Shinke et meilleur disciple de Mariya Enshirou, Jin est celui qu'on surnomme le génie qui a surpassé les maîtres. Trouver un équilibre entre la voie du guerrier et la voie du sage, tel est le code qui fait sa force (bushido). Mais un jour celui-ci quitta le dojo sans que l'on en connu les raisons. Depuis, en tant que ronin et suite à un hasard de circonstances, il fait route avec Fuu et Mûgen.